
Bonne année depuis New Plymouth !
Journal de bord
En route pour New Plymouth, je renonce à me rendre à Kawhia, car la marée et l’horaire ne s’y prêtent pas. Kawhia est une plage similaire à Hot Water Beach dans le Coromandel, les touristes en moins. On peut y creuser son petit spa personnel dans le sable.
Tant pis, de toutes façons, il fait bien trop chaud pour se plonger dans une source thermale. Je fais une étape aux Trois Sœurs; si le lieu ne vaut pas le détour sur votre itinéraire, il mérite de s’y arrêter. J’ai de la chance, c’est marée basse pendant l’heure dorée.



Le camp gratuit est bondé (une trentaine de véhicules), au point que j’hésite à dormir au Three Sisters Lookout. Les statuts de la région permettent en effet de camper n’importe où, à quelques conditions.
A New Plymouth, c’est la même chose : aucun free camp n’est indiqué sur les applications, car on peut camper à peu près partout. Il faut déchiffrer les bylaws, ainsi que la carte pour découvrir les endroits sympas. La très grande majorité des backpackers se massent au lac; car c’est le seul camp indiqué, et encore, c’est pour les véhicules non self-contained (c’est-à-dire, les véhicules sans réserves d’eau, sanitaires, etc). J’étudie de plus prêt la carte et déniche un espace vert devant le club de bowling (comprendre : croquets en tout genre), avec vue sur mer, et à deux minutes d’une douche et d’une guinguette dénommée “Paris Plage” ! Je suis seule avec une vue imprenable.
Ça vaut la peine de sortir des sentiers battus !
Je mange une pizza à Paris-Plage; le gars qui tient la guinguette est un malouin. Pour le plus grand malheur de mon portefeuille, il tient également une boulangerie française dans le centre, qui fait des pains au chocolat à tomber.

Le lendemain, je suis sur le pied de guerre : j’attaque le mont Taranaki. Ce mont, vous le connaissez. C’est le sosie du Mont Fuji. Il apparaît souvent dans les films, notamment dans le Dernier Samouraï, parce que c’est plus simple de tourner ici qu’au Japon.

Il y a de multiples randonnées possibles : soit grimper au sommet (mais on m’a indiqué que la montée était difficile, voire dangereuse, car il faut escalader les roches volcaniques), soit faire le Pouakai Crossing : c’est celle que je choisis de faire. Elle consiste à grimper une partie du mont, puis de traverser le massif et de redescendre de l’autre côté de la vallée. Sur le papier, ça a l’air chouette.

En réalité, j’ai vraiment souffert dans cette randonnée.

En premier lieu, c’est mal indiqué : il n’y a pas un panneau “POUAKAI CROSSING”, mais il faut suivre une multitude de sentes qui ont des noms différents. Ensuite, la personne du centre des visiteurs m’a encouragée à faire un détour d’une heure pour aller voir une cascade. C’est très joli, mais ça rajoute une heure à une randonnée qui en fait déjà huit.

Enfin, il faut grimper pour remonter du cratère, et redescendre pendant près de deux heures des escaliers, ce qui détruit absolument les pieds.

En toute honnêteté, si c’était à refaire, j’hésiterai. Mais après tout, peut-être qu’après avoir grimpé le Tongariro, tout semble bien pâle…
Après la descente infernale, j’ai choisi un petit camping qui coûte trois fois rien, indiqué sur la carte comme étant “A very nice place in Taranaki“, et qui permet de poser son van et de prendre une douche chaude pour une dizaine de dollars, avec une vue sur la montagne. C’est tout ce dont je rêve.
Les jours suivants, j’explore New Plymouth, ses plages, ses pingouins, son jardin, ses galeries d’art, son petit musée avec ses taongas (des trésors maoris). La ville même n’a pas vraiment de charme, mais la plage de la côte de Paritutu est plus sauvage,et merveilleuse. Sur les falaises, les agapanthes poussent comme des fleurs des champs.

Pour le nouvel an, on s’est donnés rendez-vous entre français. Ça fait un point commun, et oui, jugez moi, car c’est clairement la solution de facilité. Et de toutes manières, ici, les backpackers, ce sont soit des allemands, soit des français (le tout saupoudré de quelques américains et de tchèques).
On est une quinzaine à pique-niquer dans un parc. J’ai trouvé un truc qu’ils appellent du pâté ici. Les ingrédients indiquent : 50% de viande, et 50% de beurre salé. Je suis perplexe.
Pour célébrer 2023 en avance sur le reste de la planète, on se rend dans les jardins où a lieu un festival des lumières, avec un concert. Seul problème, à minuit quinze, la sono est rangée, le parc évacué, et tout le monde est parti se coucher. C’est pas vraiment Ibiza, alors on termine en passant du maître Gims à fond dans la voiture (au secours).





Le lendemain matin, je vais à la plage pour ma traditionnelle baignade du 1er janvier. Étrangement, cette année, pas besoin de combi !

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