
Raglan – Sea, Surf & Summer Solstice
Journal de bordEn quittant Bay of Islands, Wendy (Vous vous souvenez ?) insiste pour que je repasse la voir. C’est avec grand plaisir que je fais une étape sur la route en rentrant de ma semaine en voilier. Comme nous avons passé un jour supplémentaire en mer, je loupe Rani et Thimotée (Coucou Thim et Rani !) à quelques heures près. Raté; je devrai aller spécialement les voir à Auckland dans leur nouvel appartement.
Je suis très heureuse de revoir Wendy; sa maison est très vide à présent, depuis que tout le monde a déménagé.
Nous partons faire une très longue promenade le long de la mer, on se fait crier dessus par les huitriers-pie qui nichent sur la plage.

Comme le paysage change quand il ne pleut pas ! Passage obligé, nous faisons un tour chez Bennetts, le chocolatier de Mangawhai, où l’on prend un thé au soleil dans une petit cours de graviers blancs, à l’ombre des oliviers. Je crois que Wendy est heureuse d’avoir trouvé une compagne de gourmandises.

Après cette courte étape, je prends la direction de Raglan : c’est la capitale du surf en Nouvelle-Zélande, sur la côte ouest de l’île du Nord (que je n’ai pas encore explorée puisque je passe mon temps à Tauranga !).

En arrivant, au milieu des collines et des panneaux de l’office du tourisme qui essaient de faire passer un champ d’éoliennes comme un point d’intérêt, je me demande dans quel enfer tie and dye je me suis égarée.
La ville est minuscule, et a échappé aux promoteurs immobiliers. La rue principale regorge de boutiques vendant des sarouels, des paréos style Katmandou, de l’encens, et des t-shirts années 70.
Il faut en fait se perdre dans les ruelles attenantes pour découvrir des boutiques de surf hipsters, des ateliers de céramique et surtout une boulangerie artisanale ! Oui, du vrai et bon pain !
En théorie, il est possible de camper partout dans le district de Raglan, à condition qu’un panneau ne l’interdise pas. Un rapide coup d’œil à la carte mise en ligne par la mairie fait comprendre qu’il est interdit de camper un peu partout. Je loge donc au camping du centre : sous les palmiers et avec un accès direct à la plage, il relié au reste de la ville grâce à une passerelle qui enjambe l’estuaire. Sauter du pont dans l’eau est l’activité préférée des enfants en vacances à Raglan.
C’est la semaine d’avant Noël, et les familles décorent leur emplacement de camping avec des guirlandes lumineuses et des sucres d’orge en plastique.
Je prends des cours de surf toute la semaine, sur Ngarunui (ça veut dire “grosses vagues” ou “nombreuses vagues” en Maori). La côte est sauvage, très peu bâtie, magnifique et si différente de la côte est.

Pourquoi Raglan est si connue ? Parce que la mer de Tasman s’engouffre dans le golfe, et crée des rouleaux parfaits, la plus longue left-hand (est-ce qu’on dit main gauche en français ?! Bref, une vague déferlant sur la gauche) du monde, qui peut faire jusqu’à deux kilomètres.
Elle est composée de trois spots, Whale Bay, Manu Bay et Ngaranui. A Manu Bay, les plus expérimentés peuvent donc s’offrir une vague sur plus de 300 mètres…
Pour moi, c’est un petit bonheur; l’eau est à 20 degrés, cristalline. Je diminue mon volume de planche tous les jours, et à la fin de la semaine, je passe la barre comme une grande. Comme mon niveau n’est plus exactement celui d’un débutant, j’abandonne les mousses et passe pas mal de temps en individuel avec les profs qui m’emmènent prendre les green waves, notamment Margherita et Ryan.

Margherita est une italienne rousse, lumineuse, à la peau mouchetée par le soleil, avec une joie de vivre incroyable et communicative. Comme toutes les wahines de Raglan, elle vous fera sans doute perdre au bras de fer vue sa carrure.
Alors que je reçois de terribles nouvelles de France, je suis heureuse de la connaître, et qu’elle soit là pour me réconforter.
Ryan est un kiwi local, mi-agriculteur et mi-prof de surf, qui a fait fortune dans la bitcoin, on y reviendra. Il me pousse dans une vague gigantesque.
Je rencontre également Yuka, une touriste japonaise d’Osaka. Elle parle parfaitement anglais, travaillant auparavant à l’ambassade japonaise à Los Angeles.
C’est le solstice d’été, et je décide de m’offrir le plus beau coucher de soleil. Il faut prendre sa voiture et surtout son temps (comptez 30-40 minutes), et s’engager sur la route étroite et sinueuse de Te Toto gorge. C’est du gravier, et il n’y a pas de rambarde le long du précipice, mais ça roule.

L’effort est récompensé par un coucher de soleil au-dessus de l’océan, plutôt rare finalement en Nouvelle-Zélande (il y a souvent une montagne qui bouche la vue !).
Yuka m’offre du chocolat japonais, que l’on dévore en silence en regardant le soleil se coucher après le jour le plus long de l’année (pour la seconde fois de mon année).



On sort également à Ulo’s kitchen, tenu par des japonais, et qui vaut le détour (à ne pas confondre avec le magasin ULO. C’est la propriétaire qui cherchait un nom, et le gars de ULO qui lui a suggéré qu’il en ferait sa cantine… )
Ah, et si vous voulez une recommandation, allez dire bonjour à Alexandre (un angevin !) qui tient le camion de glaces de Raglan Gelato. Les glaces sont maison, la vanille est de Tahiti (beaucoup plus sucrée que celle de Madagascar), et la pistache est de la région, torréfiée à Raglan (et elle déchire !).
C’est Noël, ou presque, et on me fait des cadeaux. Un tour chez la boulangerie, et on m’offre le pain de la veille. Un détour chez un artiste céramiste, et je repars avec une coupelle en cadeau. Le jardinier du camping où je reste me remercie de notre conversation en m’apportant un sac de légumes au pied de mon van.
Difficile de repartir, entre ma routine de surf et de randonnées (la Bridal Veil vaut le détour, mais verrouillez bien votre voiture et ne laissez rien d’apparent !) et mes copains de la semaine.

Yuka doit repartir (après un petit passage aux urgences, et un détour par Hamilton, car les urgences de Raglan ne sont pas dotées d’un appareil pour faire des radios, (le surf, c’est dangereux)) dans le nord. Ryan me propose de repasser la semaine prochaine et de rester quelques jours dans sa ferme en woofing pour revenir surfer.
Impossible de ne pas sauter sur l’occasion !
Mais avant… eh bien… pour changer… je vais passer Noël à Tauranga !
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Bon voyage Emeline amusez vous bien ! et merci pour votre joie carte 😉 Nathanaelle