
Derrière les collines de Takaka, la Golden Bay et Wharariki
Journal de bord
C’est toutes fenêtres ouvertes et David Bowie à fond que j’emprunte les routes des collines de Takaka. Enfin, sur la carte , elles sont appelées “Takaka hills”, mais soyons honnêtes, ce sont des montagnes.
Takaka, c’est une petite ville de hippies, où tout est en chanvre et motifs tye-and-dye. Mais ce qui m’intéresse se situe dans ses alentours.

Je fais une première randonnée à Rawhiti Cave. Le lieu m’enchante, j’ai l’impression d’être dans Jurassic Park. Le chemin est glissant et très escarpé, mais on passe dans le lit rocailleux d’une rivière, sous les palmiers et les fougères arborescentes, avant d’emprunter un sentier de montagnes, où courent des chèvres sauvages. Au bout d’une heure, on arrive sur une plateforme d’observation de la grotte, immense, et couvertes d’ impressionnants stalactites.






Je suis tombée amoureuse de ce petit bout de randonnée, et elle est devenue l’une de mes préférées.
Sur le chemin du retour, je rencontre une vielle dame américaine, qui randonne seule en Nouvelle-Zélande. Moi aussi, quand j’aurai près de 80 ans, je continuerai à randonner !
La route qui mène à la grotte passe par les terrains d’une ferme : il faut clore les barrières du champ après y être passé. En descendant de ma voiture pour refermer la porte, une jeune femme de la ferme m’interpelle. Est-ce que je voudrais acheter des saucisses ? Elles sont fabriquées sur place, avec leur viande, et au lieu de l’eau, ils utilisent le cidre de pommes de la brasserie locale. Je suis principalement végétarienne, mais je cède. J’ai bien fait, c’est un régal !
Je découvre également les sources Te Waikoropupu, une petite promenade (très plate !) le long de ces sources sacrées, à l’eau incroyablement cristalline. Interdit d’y toucher, et l’eau miroite et scintille comme un bijou derrière une vitrine…
Je m’égare dans Labyrinth Rocks : une formation rocheuse naturelle qui a des airs de parc d’attraction : de longs tunnels et canyons forment un immense labyrinthe, où l’on peut se glisser et se perdre.

Ma route me mène vers la Golden Bay, endroit isolé, étrange, abrité de la mer de Tasman par une grande langue de sable qui a des airs de planète alien et hostile.

Elle porte son nom, non en raison de ses longues plages de sable fin, mais bien parce qu’il s’agit d’une région aurifère qui a connu sa ruée vers l’or.
La route bitumée s’arrête à Collingwood, qui a des airs de fin du monde – non pas chronologique, mais géographique.
C’est une ville de pionniers, où quatre hommes, deux chevaux et un chien, ont construit un petit village qui maintenant est un village de vacances.

Une bouteille d’eau là-bas coûte 4$, et le mauvais pain de mie en vaut bien 12, mais les gens me sourient.
Pourtant, ce n’est toujours pas ma destination. Je campe à Wharariki. Alors, oui, comme ça, tout de suite, Wharariki ne vous dit rien.
Mais si je vous mets cette photo … ?

Mais oui, c’est votre fond d’écran d’ordinateur au bureau !
Le camping est très isolé, les installations sont vétustes mais propres. J’ai encore l’impression de me faire secouer les poches, car en plus du prix de la nuit, il faut payer l’eau chaude pour la douche (bon ça c’est assez commun), ou pour utiliser le barbecue (ça, c’est une nouveauté).
Il y a également des panneaux qui demandent à bien refermer les portes de la cuisine car… des paons sauvages se promènent et ont tendance à prendre leurs aises dans la cuisine.


A quelques minutes de là, se trouve la plage de Wharariki. Grande, sauvage, isolée, aux paysages théâtraux et aux roches dramatiques.




Là-bas, une colonie d’otaries a pris ses quartiers. Des otaries juvéniles jouent dans les flaques laissées par la marée. Je m’agace contre les touristes qui s’approchent bien trop près.





Je randonne le long de la falaise, discute avec les moutons. Le temps n’est pas au beau fixe, mais il ne pleut pas. Je randonne le long de la côte, rigole avec ce couple d’allemands que je n’ai de cesse de croiser aux endroits où je me rends.
Sous le ciel gris et au sommet de vertes collines, la Nouvelle-Zélande prend des airs d’Irlande…



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