
Sulfureuse Rotorua (et ses alentours)
Journal de bordOu aussi : Comment faire des trucs gratuits ou presque à Rotorua ?
En prenant la route vers Rotorua, je découvre deux pépites :
Waitangi soda springs : une petite source chaude, au détour d’une route de graviers. L’entrée coûte 10 dollars, et donne accès à une petite cabane pour se changer, et à une piscine d’eau thermale naturelle. Allez près de la fougère arborescente dans le fond, c’est là où l’eau est la plus chaude.
J’y suis allée sous la pluie battante, et que le tonnerre grondait dans la montagne. J’ai eu la chance d’avoir la source pour moi seule.
En retournant sur mes pas, j’ai trouvé un free camp dans la ville de Kawerau. Là, délicieuse surprise : la piscine municipale est gratuite, alimentée par les sources thermales, et est dotée d’un spa. Autant vous dire que j’ai sauté dans l’eau en sortant du lit.
Le lendemain, je prends la route vers Rotorua.
Il pleut, est-ce que je l’ai déjà mentionné ?
Et les nuits sont glacées. Je loge dans une petite caravane pliante des années 50 restaurée, mais qui laisse passer les courants d’air. Je ne me plains pas, la pluie n’y rentre pas et j’ai un peu plus d’espace que dans la foxymobile.
Je suis logée par Justin (un kiwi) et sa femme Martine (une belge), qui ont un camion de crêpes et m’ont embauchée pour la semaine suivante.
Ils sont gentils et prennent soin de moi, même si je ne suis pas d’accord avec une partie de leurs opinions, pour le dire de manière délicate.
Ils habitent à Hamurana, sur la rive opposée du lac de Rotorua. C’est une chance, car Rotorua est … très odorante.

C’est son odeur qui frappe en premier, et cette odeur de souffre constante et âcre vous fera soupçonner plus d’une fois votre voisin d’avoir des flatulences.
Cette ville me fascine. Il y règne comme une ambiance de Las Vegas, avec tout ses pièges à touristes, ses rangées de boutiques de souvenir made in china, et ses activités de rafting, accrobranches et sauts à l’élastique hors de prix.
C’est également l’une des plus grandes concentrations de population maori en Nouvelle-Zélande. Et enfin, l’activité géothermique y est omniprésente. Elle est partout, soudaine et surprenante. Des volutes de vapeurs d’eau enveloppent les rues, s’échappent des trottoirs. Au milieu d’un parking, un trou béant d’où s’échappe un jet d’eau bouillante. Un plot de chantier signal le danger. Un caniveau est rongé par un bouillon brûlant.

Je commence ma visite par un jardin public : Kuirau park. Au milieu de ce parc et des jeux pour enfants, il y a des bassins de boue à grosses bulles, des volutes de vapeur, des piscines entières d’eau dont la température dépasse les cent degrés.
Au milieu de ce parc également, un petit bassin d’eau thermale, accessible et aménagé pour le public. Je m’y trempe les pieds, d’autres s’y plongent entièrement.


Je continue ma découverte de la ville en allant à Ohinemutu, un quartier maori. En traversant les rues résidentielles, des panneaux avertissent qu’il est interdit de creuser. Des jardins s’échapent des volutes de fumée. Ohinemutu est là où les Maoris se sont installés, à l’origine; la première Rotorua, si vous préférez.
Au coeur de Ohinemutu, il y a une église anglicanne, avec un cimetiere maori. Le guide touristique indique que la culture maori veut que les corps soient enterrés au-dessus du sol; une de mes connaissances maoris m’indiquent dans l’oreillette qu’il est pas sûr que ça soit le cas, c’est plutôt une histoire de place dans le caveau.



Je continue mes déambulations gratuites dans la ville. Gratuite, car toutes les activités proposées sont hors de prix, et pour moi, n’en valent pas la peine.

Après m’être promenée dans les jardins de Government gardens (tellement de jardins de croquet !!), j’ai trouvé la “Geothermal Walking Track” (l’entrée se situe dans un parking proche des Polynesian spas, suivez le sentier !) : une promenade le long de Sulfur Bay (imaginez l’odeur) dans des paysages lunaires. Autrefois s’y trouvait des bains, réputés pour traiter l’alcoolisme (plot twist : ça ne fonctionnait pas); des employés étaient chargés de tirer les baigneurs inconscients lorsqu’ils faisaient des malaises à cause de la chaleur… Imaginez l’ambiance. Après plusieurs morts, l’établissement a fermé en 1950 et a été détruit. Le site a ensuite servi de décharge, et maintenant est lentement restauré en tant que réserve naturelle.


La seule activité payante que j’ai faite à Rotorua, c’est la tree-walk, un parcours au sommet des séquoïas de Rotorua. Une promotion permet de faire le parcours une fois de jour, et d’y revenir une fois de nuit. Je vais tout de suite vous économiser 37 dollars : de jour, c’est comme de l’accrobranche, mais sans aucun de ses côtés funs. De nuit, c’est très joli. Par contre, vous verrez tout aussi bien les installations lumineuses, et de manière totalement gratuite, en vous promenant dans la forêt, dont l’accès est entièrement gratuit.




Plutôt que de tomber dans cet attrape-touriste, je vous suggère plutôt de faire les sentiers de randonnées aux alentours, pour tomber sur des petits joyaux…
Autre promenade gratuite, si le temps le permet, aux alentours de Rotorua, c’est le Blue Lake (le lac Tikitapu). Il côtoie le Green Lake (lac Rotokakahi), inaccessible car sacré pour les Maori.





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