
Retour à Auckland : Eden Park et Waitakere
Journal de bordBon alors Emeline, est-ce que ça valait la peine de se presser toute la semaine pour être de retour à Auckland et assister à match de rugby ?

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!
Je ne sais pas si c’est le cas pour tous les matchs de rugby, ou si c’est simplement pour essayer de vendre des billets pour le rugby féminin (😞), mais pour une vingtaine d’euros, le billet donne accès aux deux matchs : Angleterre-Canada puis France-Nouvelle-Zélande.
J’ai laissé mon van dans un camping glauque : il y a peu d’options dans Auckland, et oubliez le free camping. Les logements et les parkings sont chers, je le laisse donc au camping d’Avondale.
Cette aire n’est pas donnée (30$ !), et héberge manifeste des personnes à l’année. C’est pas franchement l’ambiance Club Med, et j’ai un peu peur de me faire dépouiller pendant mon absence.
Enfin, pas le choix. Je monte dans le train (gratuit, grâce au billet pour le match ! Ah c’est vraiment bien fichu !) pour rejoindre Eden Park. Et je suis loin d’être la seule. Des dizaines de supporters pour les black Ferns sont là; je vois des petites filles en noir avec des fougères sur les joues.
Je repère également quelques maillots du quinze de la rose. Bouh la perfide Albion ! Bouh !!!
Heureusement, devant le stade, je suis loin d’être la seule française. Je vois déjà quelques bérets basques, et même un Gwen ha du. Breizh Atao, tout ça, tout ça.

J’attends Jill, ma copine suisse que j’ai rencontré à l’auberge de jeunesse à mon arrivée. Elle n’a jamais vu de rugby.
On n’est pas sensées être assises l’une à côté de l’autre, mais le premier match, Angleterre-Canada, ne passionne pas les foules et le stade n’est pas rempli.
Je demande à Jill qui elle soutient, vu qu’elle est suisse, et donc, neutre. Elle me répond qu’ils ne sont jamais vraiment neutres ;). Bouh, la perfide Albion, bouh !!
Je lui explique rapidement les règles du rugby, mais à la mi-temps, elle disparaît pour acheter un maillot des Black Ferns (sacrebleu, elle n’est donc vraiment pas neutre !).
Finalement, elle m’envoie un message pour que je la rejoigne : il y a plein de trucs à faire en attendant le vrai match ! (oui je sais, les mots sont forts). On abandonne les anglaises et les canadiennes.
On nous propose de faire un Poi, un genre de pompon maori traditionnel, qui sert de mascotte à cette coupe du monde.
Puis, on enchaîne sur un second atelier bricolage : on nous distribue des totebags, sur lesquels on imprime des symboles maoris grâce à des tampons.
Le résultat final n’était pas jojo, vu qu’on a pas trop eu le temps de réfléchir au motif, mais on a bien rigolé.
Enfin, équipées de poulet frit et de hot dog, on regagne nos places, prêtes pour le match.
Mon autre copine française arrive, avec des crayons de maquillage bleu blanc rouge.
On se sent bien isolées, car maintenant, le stade s’est rempli. Mais on va faire du bruit !
Le hakka, en vrai, donne des frissons.
Mais on gueulera notre Marseillaise aussi. Le père de famille maori à côté de moi rigole.
Il va pas rigoler longtemps ! On n’est pas beaucoup dans les gradins, mais on nous entend bien !
Le match a été sublime; pas question de s’éclipser faire du bricolage, et on restera sur le bord de notre siège pendant toute la durée, à crier des encouragements, pour le plus grand bonheur des photographes et autres caméramans qui nous font des grands gestes lors qu’ils filment les supporters.
Le père de famille à côté de moi applaudit en hochant la tête les actions des françaises. Fair play.
Et puis le drame, cette pénalité manquée à quelques secondes de la fin qui devait donner la victoire aux françaises, alors que tout le monde y croyait, mêmes les kiwis dans les gradins.
Alors, on nous serre la main, on nous tape dans les mains, comme si c’était nous qui avions joué. Un très bon match, et les kiwis le savent bien.
Sur la pelouse, les deux équipes remercient, émues, la foule qui s’est déplacée pour regarder du rugby féminin.

Le lendemain, je retrouve Jill qui m’emmène randonner dans les montagnes de Waitakere, non loin d’Auckland.
Ce n’est pas un endroit où je serais allée de moi-même… mais j’ai été loin d’être déçue ! Sable noir, falaises vertigineuses, végétation luxuriante où se mêlent les ajoncs et les palmiers, eau turquoise. Ne vous fiez pas à la difficulté de la randonnée, indiquée comme moyenne à difficile. Elle est loin, très loin d’être difficile. Les montées se font grâce à des escaliers.
Comptez trois heures pour la boucle complète de Comans Track & Mercer loop.








Et puis il faut repartir, car lundi matin, j’ai rendez-vous dans la campagne près de Mangawhai, pour mon premier woofing en Nouvelle-Zélande.
Je me dirige vers Port-Albert, un minuscule hameau de pêcheurs lové au creux d’une rivière. Il y a pour seul magasin un General Store, qui annonce sur sa vitrine avoir le meilleur fish&chips. Je ne sais pas si c’est le meilleur fish&chips de la Nouvelle-Zélande, ou si c’est le meilleur fish&chips du village, ce en quoi, eh bien, techniquement, ils n’ont pas tord.
Je craque, d’ailleurs, et m’en achète: c’est dimanche soir, j’ai été malade une partie de la semaine, j’ai bien besoin d’un réconfort.
La serveuse aux cheveux bleus me dit que ce soir, c’est du Hoki. Je ne sais pas ce que c’est. Elle m’explique qu’elle n’y connaît rien en poisson, alors je ne sais pas très bien ce que j’ai mangé. (Google m’informe qu’il s’agit d’un poisson du Pacifique, un merlu à longue queue).
Je m’en vais, mon fish&chips sous le bras, emballé dans une grande feuille de papier, en direction de la rivière.
Il s’agit d’une aire de camping gratuit, en témoigne par la dizaine de vans et campings-cars qui sont garés là. Par contre, aucun panneau ne l’indique. Je découvre qu’en Nouvelle-Zélande, le camping sauvage, c’est deux écoles : soit la région l’autorise partout, et l’exception est l’interdiction (ce qui semble être le cas ici ?), soit la région l’interdit, et l’exception est l’autorisation, dans les aires strictement indiquées.
Il faut soit rechercher les bylaws des councils sur internet, soit, comme moi, s’en tenir aux indications des applis. Je dis des applis car, il vaut toujours mieux en avoir plusieurs pour recouper les infos : certaines aires ne sont pas indiquées. (Perso, j’utilise Campermate et Rankers Camps, avec une petite préférence pour la seconde).
Bon.
Il était pas mal ce fish&chips.
You may also like
1 comment
Calendar
M | T | W | T | F | S | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | ||||||
2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 |
9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 |
16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 |
23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 |
30 |
Leave a Reply